Au-delà du soutien à l’idée d’afficher clairement un corridor de prix pour le carbone, le rapport (en ligne sur cette même page des Echos) sur la mobilisation des financements pour le climat de Pascal Canfin et Alain Grandjean ouvre discrètement une brèche. C’est page 82 – hélas pas dans les « 10 propositions clés » de la page 14, lorsque les auteurs abordent le rôle – éventuel – de la politique monétaire face au dérèglement climatique. Oh, la proposition reste très modérée – qu’on en juge:
« Nous proposons que :
– Les banques centrales rendent compte dans leur rapport d’activité de l’évolution de la part relative des collatéraux “climat” dans leur bilan ;
– Des échanges officiels entre banques centrales puissent avoir lieu sur ce thème en listant les différents outils possibles ou déjà utilisées d’intervention. »
Néanmoins, c’est une indication de piste – celle qu’avec Alain Grandjean, Gael Giraud et Patrick Criqui nous suggérions déjà en 2011: que le système des banques centrales finance ou refinance la transition énergétique par voie de création monétaire. Depuis, la BCE a lancé son quantitative easing, mais faute d’être fléché vers l’investissement utile, il risque de ne servir qu’à gonfler les bulles spéculatives sur les actions ou l’immobilier.
Politique monétaire et transition énergétique
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