Hier encore, le photovoltaïque était cher, bien trop cher, et le subventionner coûtait une fortune aux consommateurs d’électricité. A en croire nombre de voix autorisées du monde de l’énergie, subventionner le PV était une regrettable erreur.
Mais voilà: les subventions visaient à réduire les coûts par effets d’échelle et d’apprentissage – et ça a marché! Le PV devient rentable, sans subventions, mais seulement quand la concurrence est faite de pétrole, ou des prix au détail de l’électricité, dans certains pays et pour certaines catégories de consommateurs, et à condition qu’une partie de la production puisse être autoconsommée – et que le reste soit acheté à un prix suffisant, soit encore, dans la plupart des cas, un prix subventionné.
D’où l’inversion de l’argumentation, dont témoigne l’article des Echos aujourd’hui: le cri d’alarme des énergéticiens européens, pour qui le photovoltaïque est désormais « une énergie mature »! C’est bien sûr passer sans nuances d’un extrême à l’autre – d’un demi-mensonge à une demi-vérité. Mais qu’importe? La conclusion, et c’est bien l’essentiel, reste la même: il ne faut surtout pas subventionner le photovoltaïque!