Nouvelles perspectives solaires de l’AIE

L’AIE vient de publier ses Energy Technology Perspectives 2014, largement consacrées aux perspectives de l’électricité. Le chapitre 4 est consacré au solaire, possible source d’électricité dominante en 2050. En effet, si les scénarios à long terme de l’AIE compatibles avec la stabilisation du changement climatique à 2°C montrent désormais une contribution solaire entre 17% et 27%.

new solar persp

Dans le premier cas, le scénario 2DS, en principe le moins coûteux, solaire photovoltaïque et solaire thermodynamique, parfois aussi dit CSP (pour concentrating solar power) produisent respectivement 10% et 7% de l’électricité mondiale en 2050. Le solaire vient alors peu après le vent, l’hydroélectricité et le nucléaire.

Dans le scénario « haut-renouvelables » (hi-Ren – voir le graphe), qui parvient au même niveau d’émissions de gaz à effet de serre mais avec moins de nucléaire et moins de capture et stockage du CO2 sur des centrales fossiles (CCS), ces contributions augmentent à hauteur de 16% et 11% respectivement – occupant les troisième et quatrième places dans le mix mondial après le vent et l’hydraulique. La Chine est largement en tête de la production d’électricité photovoltaïque, l’Afrique et le Proche-Orient en tête pour la production solaire thermodynamique. Ensemble, ces deux familles technologiques prennent la première place dans le mix, en fait vers 2040. Le scénario hi-Ren augmenterait d’environ 3% le prix de l’électricité mondiale par rapport au scénario 2DS. Mais seulement 1% par rapport au scénario du laissez-faire, le 6DS, qui conduirait à un réchauffement de 6°C…

Eh oui, c’est un autre message important d’ETP2014: agir coûte moins que ne pas agir, même sans compter les bénéfices de minimiser les changements climatiques! Globalement et en comptant l’ensemble des actions liées à l’énergie (pas seulement l’électricité), décarboniser le système énergétique coûterait 44 000 milliards de dollars d’investissement d’ici 2050… mais économiserait 115 000 milliards de dollars de dépenses de combustibles, soit une économie nette de 71 000 milliards de dollars!

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