Je développe sur le site d’ammoniaenergy mes arguments en défense de l’hydrogène bleu remis en cause cet été par Howard et Jacobson.
J’explique notamment pourquoi prétendre choisir un horizon temporel pour le potentiel de réchauffement global (PRG – GWP en anglais) spécifique à un gaz donné, en l’occurrence le méthane, c’est ne pas comprendre ce qu’est un PRG. Un horizon de 20 ans ignore totalement les effets du CO2 au-delà de 20 ans, c’est-à-dire l’essentiel des effets du CO2! A l’inverse, un horizon de 100 ans n’ignore aucun des effets du méthane.
Je montre tout l’intérêt de l’électrification des vaporéformeurs de méthane pour améliorer la performance environnementale de l’hydrogène bleu.
Enfin, je montre que l’hydrogène bleu peut avoir des domaines d’applications, au moins transitoires, pour lesquels l’hydrogène vert (produit localement) ne ferait pas sens – car sa disponibilité supposerait qu’on dispose d’électricité bas-carbone en quantité suffisante, mais alors on ferait mieux de l’utiliser directement dans la très grande majorité des cas. Si par contre on en manque, structurellement ou temporairement, alors l’hydrogène bleu – sous certaines conditions – vaut mieux que l’hydrogène gris et même souvent, contrairement à ce qu’ont soutenu Howarth et Jacobson, que l’usage direct de combustibles fossiles.