C’est un simple graphe, montré hier à la Ministérielle de l’AIE par le ministre américain de l’énergie, Ernest Moniz. Il montre l’évolution des coûts de cinq technologies, en six ans: l’éolien terrestre, le photovoltaïque décentralisé, les grandes centrales photovoltaïques, l’éclairage par LED. Les réductions vont de 40% pour l’éolien à 90% pour l’éclairage, en passant par 50% et 60% pour le PV, 70% pour les batteries. Et c’est ça qui change tout dans les négociations sur les changements climatiques: le potentiel d’actions à coûts faibles ou nuls, justifiées par de multiples bénéfices – sécurité énergétique, qualité de l’air, potentiel de croissance – s’est accru de façon incroyable en très peu de temps.
Archives de catégorie : Changements climatiques
Lorius: les lecteurs de l’Express ont su les premiers
Pendant 140 000 ans, les variations de la température à la surface du globe et les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont évolué de concert – et pour ces dernières n’ont dépassé les 300 ppmV qu’au vingtième siècle. Ces résultats qui assurent aujourd’hui – grâce au film La Glace et le ciel – une renommée méritée à Claude Lorius, les lecteurs de l’Express ont été les premiers à en connaître, le 26 juin 1987, avant même les lecteurs de Nature – le 1er octobre de la même année, où Claude Lorius, Dominique Raynaud, Jean Jouzel et les autres publièrent leurs découverte. Ils avaient des bons pigistes, alors, à l’Express… 😉
(Cliquer sur la repro pour lire l’article en entier).
La blague du mois de juin 2015
Dans Le Monde du 5 juin, Jean Tirolle et Christian Gollier, de l’école d’économie de Toulouse, affirment que « la technologie permet aujourd’hui de surveiller facilement les émissions de CO2 d’un pays ». Première nouvelle!
COP 21: ambitieux ou contraignant, l’accord, mais il faut choisir!
Mon interview sur le site ninjaclimat
(Voir aussi l’excellent papier de Dominique Bidou)
Et pour le dire (un peu) autrement: il est très difficile de penser qu’on puisse gérer la question climatique exclusivement par des accords mondiaux de réduction des émissions. Dans un contexte de double incertitude sur les coûts de l’action… Continuer la lecture
2014, année chaude – une « pause » dans le réchauffement global aurait-elle pris fin?
La réponse est non – tout simplement parce que le réchauffement global n’a pas connu de pause depuis 1998, contrairement à ce qu’on peut lire un peu partout – tout au plus un ralentissement de rythme non significatif.
Gaz, charbon, solaire et éolien: sécurité énergétique et climat
Il paraît que ce que j’ai pu dire à Bruxelles début septembre au cours d’un dîner débat sur la sécurité énergétique organisé par Eurofores, l’association que préside l’excellent eurodéputé vert luxembourgeois Claude Turmes, en a surpris, voire choqué plus d’un. Mais voici l’objet du délit – ce graphe qui montre divers mix de charbon, gaz et renouvelables ayant exactement les mêmes émissions de CO2 par kWh :
Dioxyde de carbone et méthane: leçons d’une polémique
Mon cher Benjamin,
Dans ta dernière livraison, tu me reproches d’aller chercher dans le rapport du groupe 1 un autre critère, le potentiel de changement de température global, alors que « le groupe 3 du Giec ne l’utilise pas ». C’est bête, j’avais fait un pas dans ton sens en acceptant de prendre, dans le rapport du groupe 1, un PRG à 100 ans de 34 pour tenir compte de toutes les rétroactions climatiques, alors que le groupe 3 utilise un PRG à 100 ans de 28, et maintenant tu préfères qu’on s’en tienne à ce que dis le groupe 3, enfin bon, comme tu veux.
Dessus méthanera toujours…
Dans sa réponse sur le site d’Alternatives économiques à ma critique de son article dans L’Economie Politique, Benjamin Dessus admet tout d’abord qu’en effet le rôle des divers gaz dans les émissions présentes a plus d’importance pour guider l’action que leur rôle historique – celui-là même qu’il mettait en avant.
Les énergies carbonnées sont bien au coeur du problème climatique (quoi qu’en dise Benjamin Dessus)
Il y a plusieurs façons de nier l’évidence – que l’utilisation d’énergies fossiles est au cœur du problème du dérèglement climatique. La façon brutale, et stupide, des climato-sceptiques. Et puis, la façon insidieuse de certains opposants à l’énergie nucléaire. L’article de Benjamin Dessus, Une politique de gauche pour le climat?, dans L’Economie politique n°63 en donne un exemple éclairant.
La transition énergétique, c’est maintenant?
Bon, le projet de loi n’est pas tout à fait ficelé, il doit être soumis au conseil économique, social et environnemental, au conseil national de la transition énergétique avant d’atterrir sur la table du conseil des ministres le 4 août, mauvais présage pour les énergies jusqu’alors privilégiées! Continuer la lecture