Nulle part ailleurs qu’en France, le débat sur le nucléaire n’est aussi clivant. On est pour ou on est contre, radicalement. De fait, l’éventail des choix est ouvert. Notre parc de 56 réacteurs vieillit, inexorablement, et ne pourra être prolongé indéfiniment. Après plusieurs accidents majeurs, les contraintes de sécurité ont été renforcés, et les coûts de la construction nucléaire s’envolent. A l’inverse, le coût des énergies renouvelables s’est effondré, et devrait continuer de baisser.
Pour qui veut s’informer, pour qui ne serait « ni pour ni contre, bien au contraire » mais entend comprendre les enjeux, les options sont peu nombreuses : passer des jours et des nuits à surfer sur les sites des uns et des autres et s’efforcer de démêler le vrai du faux ; lire les 855 pages du rapport de RTE « Futurs énergétiques 2050 », et se reporter en sus à quelques analyses critiques ; ou se procurer le livre d’Antoine de Ravignan, Nucléaire stop ou encore ? édité par Les Petits Matins.
En six chapitres, le journaliste d’Alternatives Economiques fait un tour complet du sujet, bourré de références et d’informations. La renaissance du nucléaire que d’aucuns croient voir ? Elle est introuvable, et si le GIEC et l’AIE lui voient jouer un rôle dans la réduction des gaz à effet de serre, ce rôle est sans commune mesure avec celui des énergies renouvelables, qui se développent bien plus rapidement, partout dans le monde, que le nucléaire.







