L’AIE vient de publier ses Energy Technology Perspectives 2014, largement consacrées aux perspectives de l’électricité. Le chapitre 4 est consacré au solaire, possible source d’électricité dominante en 2050. En effet, si les scénarios à long terme de l’AIE compatibles avec la stabilisation du changement climatique à 2°C montrent désormais une contribution solaire entre 17% et 27%.
Le parlement européen a deux cents ans
Eh oui, l’idée d’un parlement européen ne date pas d’hier. Elle est même antérieure aux fameux « Etats-Unis d’Europe » de Victor Hugo – août 1849. Mais on ne peut pas pour autant la faire remonter à l’Abbé de Saint-Pierre et à son projet de « Paix perpétuelle en Europe » (1713), qui n’envisageait rien qui ressemble à un parlement… Non l’idée originelle est à trouver dans le traité de réorganisation de la société européenne que publia en octobre 1814 Saint-Simon (Claude Henri de Rouvroy, comte de). Saint-Simon y préconise l’établissement d’un parlement, plus technocratique et censitaire que véritablement démocratique, certes, mais qui, à l’image du parlement anglais, ferait valoir un intérêt général au-dessus des égoïsmes nationaux. Il est curieux qu’à l’occasion des élections européennes aujourd’hui, je n’ai vu cela rappelé nulle part. Mais je ne lis pas tout…
Nouveaux objectifs chinois pour le PV
La Chine, devenu en 2013 le premier marché mondial du photovoltaïque, avait jusqu’alors deux objectifs officiels pour le déploiement du PV: 35 GW en 2015, fin du 12e plan quinquennal, et 50 GW pour 2020. Ce 16 mai 2014 la commission nationale pour le développement et la réforme (NDRC) et le ministère de l’énergie (NEA) ont annoncé un nouvel objectif pour 2017, à 70 GW. Principale raison avancée: la nécessité de lutter contre la pollution de l’air.
Si un rythme annuel de 17 à 18 GW est maintenu au-delà de 2017, la Chine devrait à fin 2020 disposer d’un peu plus de 120 GW de PV. Et ce ne serait qu’un début, si l’on en croit la feuille de route chinoise des renouvelables (qui n’est pas un document « approuvé »), qui vise 750 GW en 2030, et 2000 GW en 2050.
Les renouvelables aux mardis de l’avenir
Les mardis de l’avenir, c’est un série de réunions organisées par le Président de l’Assemblée Claude Bartolone en son hôtel de Lassay sur le thème de la transition énergétique, avec des experts, des industriels, des hauts fonctionnaires, et des parlementaires. Il s’agit notamment de préparer la loi sur la transition énergétique, de faire un lien entre le débat national de l’an dernier, et le débat parlementaire à venir.
J’y étais invité hier, entre Laurence Tubiana et Virginie Schwarz, directrices de l’IDDRI et de l’ADEME, pour évoquer l’essor mondial des énergies renouvelables, et l’intégration des renouvelables variables. Voici les notes que j’avais préparées.
Haro sur la transition énergétique allemande!
Décidément, la transition énergétique allemande fait figure de repoussoir de ce côté-ci du Rhin. Diminuer « aussi rapidement » la part de l’énergie nucléaire dans notre mix énergétique est « parfaitement incohérent tant du point de vue économique que du point de vue environnemental », Continuer la lecture
La variabilité du vent et du soleil, un vrai-faux problème
Tous les pays peuvent atteindre des fortes proportions d’électricité éolienne et photovoltaïque de façon économique – c’est l’AIE qui l’affirme dans une étude parue ce mercredi 26 février, « The Power of Transformation ». Une étude qui remet bien des idées en question – et les pendules à l’heure.
Energies marines: la révolution Lempérière
Les énergies marines, on en parle beaucoup, mais on n’en voit guère. Même dans les visions de long terme à fortes doses de renouvelables, elle jouent au mieux un rôle d’appoint. Les choses pourraient toutefois changer, après la publication par la revue Hydropower and Dams de l’article de François Lempérière, New solution could double world tidal energy potential at half the cost (H_D 2014_Issue 1 01.2014).
La compétitivité industrielle et les renouvelables
Au congrès du Syndicat des Energies Renouvelables, le 6 février dernier, Maria van der Hoeven, Directrice Exécutive de l’AIE, a clairement montré que le prix du gaz, plutôt que les subventions aux énergies renouvelables, expliquait le différentiel des prix de l’électricité pour les industriels. Elle a aussi rappelé à un public français que les énergies renouvelables dans le monde produiraient bientôt plus de deux fois plus d’électricité que le nucléaire, et que cet écart s’accentuera par la suite. Son discours et ses transparents sont en français.
Europe: la proie pour l’ombre?
Troquer une politique efficace de développement des énergies renouvelables contre une promesse incertaine de développement du prix du carbone – ce que ferait l’Europe à suivre les propositions de la Commission en date du 22 janvier, ne serait-ce pas échanger la proie pour l’ombre? Il est permis de s’interroger.
L’Allemagne brouille-t-elle la vue des électriciens français?
La transition énergétique allemande est vraiment incomprise de ce côté du Rhin, c’est le moins qu’on puisse dire. Les articles assassins sont légion, et très souvent biaisés de façon étonnante, Continuer la lecture