Une commission mixte paritaire – sept députés, sept sénateurs – se réunira le 24 janvier et s’il le faut les jours suivants, dans le but d’harmoniser les versions passablement divergentes du projet de loi d’accélération des énergies renouvelables adoptées par le Sénat en décembre, et l’Assemblée nationale le 10 janvier dernier.
Par 286 voix « pour » et 236 « contre », les députés ont finalement adopté le texte auquel ils étaient parvenus le 15 décembre, évitant ainsi le déshonneur de paraître rejeter en bloc les renouvelables. Les groupes Renaissance, Démocrate et Horizons, soutiens habituels de l’exécutif, ainsi que le groupe socialiste et le groupe « Libertés, Indépendants, Outre-mer et territoires » ont voté pour le texte. Les groupes Rassemblement National, Les Républicains, Gauche démocrate et républicaine (communistes), et La France Insoumise ont voté contre. Les écologistes se sont abstenus.
Cette loi justifiera-t-elle son titre – permettra-t-elle d’accélérer le développement des renouvelables ? Dans son état actuel, ce n’est pas sûr : elle semble contenir autant de dispositions prometteuses que de dispositions désastreuses, sans parler de celles dont seul l’avenir dira comment il faut les apprécier. Les professionnels du secteur se divisent entre ceux qui voient plutôt le vert à moitié plein, et ceux qui voient plutôt le vert à moitié vide.